Installé à son bureau, le directeur du pensionnat observe sur l'écran d'un ordinateur, la progression de deux silhouettes qui évoluent dans les couloirs. Le chemin qu'ils emprunte, il le connaît bien puisque c'est celui qui mène tout droit à son bureau. Tout comme il connaît parfaitement l'identité des deux personnes qui se dirigent vers lui. La première est sans équivoque, l'un des membres du personnel en qui l'homme influent à le plus confiance, c'est pour ça qu'il lui a chargé d'aller l'accueillir, lui, ce nouvel élève si particulier, il n'aurait pu confier cette tâche à personne d'autre, et bien entendu l'homme avait accepté sans poser la moindre question.
La deuxième silhouette et celle d'un jeune garçon emmitouflé dans une cape à la couleur bleuté. Son visage a beau être dissimulé dans l'ombre d'une capuche, le directeur sourit discrètement en l'observant suivre son employé d'un pas aussi hésitant. Rapidement, son regard ne se pose plus que sur son invité, et il observe sa progression dans les couloirs, le sentent de plus en plus se rapprocher de lui, passant d'une caméra à l'autre, l'envisageant sous tous les angles de vue que lui permettent les appareils électroniques dissimulés dans les lampes ou derrière des tableaux.
Et finalement, la dernière caméra, celle qui filme la porte de son bureau renvois l'image des deux silhouette en noir et blanc et l'employé du pensionnat frappe à la porte. Ce son raisonne donc jusqu'à lui et il n'a même pas besoin de lui répondre d'entrer pour que la porte ne finisse par s'ouvrir. Bien entendu, l'homme n'est pas entrée avec celui qui deviendrait bientôt un nouvel élève du pensionnat et rapidement, le vampire se retrouve seul à seul avec le blondinet qui s’obstine à vouloir cacher son visage sous son capuchon. Il est évident qu'il l'a reconnu, il n'y a qu'à voir le malaise dans ses geste, dans son désir de se cacher. Et l'homme aux long cheveux sombres ne dit rien, se contentant de sourire calmement du coin des lèvres jusqu'à ce que Jamy n'ose finalement prendre le premier la parole.
- Comment j'ai... réussis à te retrouver? Osé t'envoyer cette lettre? Demande calmement l'homme d'une voix qui se veut rassurante. Je ne t'ai pas retrouvé Jamy... Je n'ai même jamais cessé d'être près de toi. Tu as grandis mon fils. Et je voulais que tu puisses enfin rejoindre tes paires.
Il s'adresse à son enfant avec une certaine tendresse et en même temps, sa voix pourrait être hypnotisante. Grave, vibrante, mais en aucun cas malveillante.
- Ici, tu seras chez toi bien plus qu'ailleurs. Et... je crois bien que tu le sais puisque tu as accepté de venir aujourd'hui. Non?